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Convictions Immobilières Europe : 4 ème trimestre 2024
« Si la fragmentation du paysage politique que nous connaissons actuellement dans plusieurs grandes puissances économiques mondiales est « préjudiciable » à l’efficacité gouvernementale, nous maintenons notre scénario d’une année 2024 pivot conduisant à une reprise progressive du secteur immobilier européen durant l’année 2025. La poursuite de la baisse des taux de la BCE, le niveau d’épargne des Européens et l’assainissement des marchés immobiliers entre 2022 et 2024 sont autant de signaux qui laissent entrevoir le potentiel d’amélioration et de rebond du secteur »
Henry-Aurélien NATTER, MRICS, Directeur Recherche Europe
Les prévisions de la croissance mondiale ressortent actuellement à +3,3 % pour 2025, en légère amélioration par rapport à 2024 (+3,2 %). Si l’activité des États-Unis sera déterminée par les décisions de politique économique que prendra Donald Trump, celles-ci auront, dans le même temps, des répercussions mondiales. De même, la Chine aura probablement besoin de renforcer son soutien budgétaire pour dynamiser son activité. Enfin, si les perspectives se sont améliorées pour la zone euro, les possibles tensions commerciales avec les États-Unis, le manque de gains de productivité et les conflits régionaux sont autant de risques qui pèsent sur les perspectives économiques.
Pour l’heure, la croissance du PIB de la zone euro s’est positionnée à +0,8 % en 2024, et nous anticipons un rebond (+1,2 %) de l’activité économique en 2025. L’économie de la zone euro est attendue en hausse en raison de l’atténuation progressive des effets restrictifs de la politique monétaire de la BCE. Ainsi, le PIB de l’Espagne ressort à +3,0 % en 2024 et devrait évoluer à +2,4 % en 2025, suivie par la France (+1,1 % et +0,8 %), la Belgique (+1,0 % et +1,2 %), les Pays-Bas (+1,0 % et +1,3 %), l’Italie (+0,5 % et +0,8 %), et l’Allemagne (-0,2 % et +0,3 %).
La Banque centrale européenne a une nouvelle fois réduit son taux de dépôt d’un quart de point en décembre 2024 à 3 %, bien que l’inflation ait repris un peu de vigueur en fin d’année, à 2,4% sur un an. Alors qu’en septembre aucune indication ne transparaissait sur l’orientation des prochains choix stratégiques de l’institut de Francfort, certains indicateurs nous ont confortés dans l’idée que la BCE était dorénavant prête à faire le nécessaire pour soutenir l’économie face à une conjoncture incertaine. Nous considérons que la BCE va se rapprocher de son taux neutre, celui qui n’accélère ni ne ralentit l’économie, et qui sera un élément favorable à l’immobilier. Toutefois, les risques se renforcent et une reprise de l’inflation, en provenance des États-Unis, devra être surveillée en 2025. Ce mouvement pourrait être amplifié par un effet de change.
Les incertitudes politiques et les questions budgétaires des États représentent toujours un risque. Des réponses devront être trouvées afin de réduire les pressions exercées sur les obligations souveraines de certains pays européens
Sources utilisées dans l’ensemble du document : données Praemia REIM Recherche et Stratégie, Immostat, CBRE, Savills, BNP PRE, JLL, Knight Frank, MSCI, Oxford Economics, Eurostat, Econpol Europe, OCDE, FMI, Stabel, NSI, CZSO, DST, Destatis, Stat, CSO, Statistics, INE, INSEE, DZS, ISTAT, CSB, Statistics Lithuania, Statec, KSH, CBS, Statistik Autria, Stat Poland, INE, INSEE, Statistics Finlande, SCB, SSB, BFS, ONS, STR, Opérateurs, associations nationales du e-commerce, Statista
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